Interview : Emma Chevalier, programmatrice

parcours professionnel

  • Quel poste occupez-vous actuellement et dans quelle structure ?

Je suis programmatrice pour une plateforme française de SVOD appelée Outbuster. Je me charge aussi de l’acquisition des films et je suis gold digger.
En parallèle je suis autrice-réalisatrice et mes deux prochains courts-métrages produits se tournent en 2026. Je développe avec une boîte de production belge mon premier long métrage.

  • Pouvez-vous décrire votre parcours depuis que vous avez quitté l’IECA ?

J’ai fini mes stages de fin d’année. J’ai été ensuite Ambassadrice Culture Cinéma – court-métrage de la Région Grand Est où mes principales missions étaient :

– participer à des comités de lectures

– organiser le festival Cin’Expériences édition 2022  

Je continue à être membre des comités de lecture pour le fond de soutien au court-métrage de la région Grand Est.

  • Quels ont été les plus grands défis rencontrés dans ce début de vie professionnelle ?
Trouver des personnes qui acceptent de me faire confiance malgré mon jeune âge. Mon âge était renvoyé à mon inexpérience, donc c’était difficile d’être entendue et surtout prise au sérieux.
  • Quels projets marquants avez-vous réalisés ou auxquels vous avez participé ?
Le développement de mes deux projets de court-métrage.

souvenirs de l’ieca 

  • En quoi la formation à l’IECA vous a-t-elle préparée à votre métier actuel ?

L’obligation des stages m’a préparée à affronter la vie active et professionnelle du milieu.
Écrire mon mémoire sous la supervision d’Aurore Renaut m’a aussi aidée à affiner mon analyse filmique.

  • Y a-t-il un cours, un prof ou un projet qui vous a particulièrement marqué ?

Le cours sur le jeu vidéo de Florent Favard, j’ai appris beaucoup de choses.

Les cours de tourné-monté m’ont fait découvrir mon potentiel à l’image, au montage et au scénario. Ce sont ces cours qui m’ont réellement aidée à gagner en assurance pour faire des films à micro-budgets.

Réseau et conseils

  • Quels conseils donneriez-vous à un·e étudiant·e qui débute à l’IECA ?

De faire des films. De ne pas attendre la fin de la fac pour se lancer dans la vie professionnelle. De s’intéresser aux concours nationaux et locaux afin de proposer des projets inédits et travailler sur des dossiers (ce qui permettra de maîtriser plus rapidement les dossiers de subvention qu’ils devront réaliser). 

S’intéresser aussi beaucoup – et surtout – à la distribution des films, aux festivals, à comment faire voyager et vivre un film qu’on a autoproduit. Faire ceci ouvrira une fenêtre vers le monde professionnel et fera connaître le·la réalisateurice hors de son cercle privé, ce qui est essentiel pour se lancer dans le monde professionnel sans bagages concrets ou solides.

perspectives et projets

  • Quels sont vos projets futurs ?
Développer mes prochains longs métrages.
  • Avez-vous un rêve ou une ambition encore à réaliser dans votre vie professionnelle ?
Réaliser les films que je veux.
  • Comment voyez-vous l’évolution de votre métier dans les prochaines années ?

L’IA va sûrement tous nous remplacer, mais pour l’heure je souhaite quitter mon emploi en tant que programmatrice SVOD et me lancer à plein temps dans ma carrière de réalisatrice et devenir intermittente artiste.

Emma Chevalier