Proposées par l’Institut Européen de Cinéma et d’Audiovisuel (IECA) en partenariat avec la Maison de l’étudiant Lorraine sud-Nancy
Ce cycle de projections propose de redonner aux réalisatrices leur place dans l’histoire du cinéma, une place parfois invisibilisée, oubliée, qu’il est temps de remettre en lumière. De Ida Lupino, seule réalisatrice américaine de l’âge d’or des studios, en passant par Wanda, film unique et coup de poing de la réalisatrice Barbara Loden ou La nuit des femmes, réalisé par la grande actrice japonaise Tanaka Kinuyo dont le mentor, Mizoguchi, a essayé de freiner la carrière de cinéaste, il sera question de films de femmes mais surtout de grands films tout court.
Séances présentées et animées par Aurore Renaut, maîtresse de conférences à l’IECA
BIGAMIE – film américain d’Ida Lupino (1953)- VOST – Durée 1h20
Mardi 26 septembre à 19h – Entrée gratuite / Amphi. Max Ophuls – IECA
Harry (Edmond O’Brien ) et Eve (Joan Fontaine) vivent à San Francisco. Mariés depuis huit ans, leur couple se délite : Eve ne peut avoir d’enfants et, pour essayer de compenser ce manque, se consacre entièrement à sa vie professionnelle. Harry, toujours amoureux, se sent délaissé. A Los Angeles, où il passe la moitié de son temps pour affaires, il fait la connaissance de Phyllis (Ida Lupino). Ils deviennent amis, puis amants. Lorsque Eve accepte finalement de lancer une procédure d’adoption, Harry décide de rompre avec Phyllis. Mais celle-ci vient de tomber enceinte et Harry ne peut pas l’abandonner à son sort.
LA NUIT DES FEMMES – film japonais de Kinuyo Tanaka (1961) – VOST – Durée 1h33
Mardi 24 octobre à 19h – Entrée gratuite / Amphi. Max Ophuls – IECA
La prostitution étant désormais interdite au Japon, ceux qui en faisaient leur métier ont pour beaucoup atterri dans des centres de réhabilitation. La bienveillante directrice de l’un d’entre eux fait tout pour trouver du travail à ses pensionnaires. C’est ainsi que la jeune Kuniko (Chisako Hara) est placée tour à tour dans une épicerie, dans une manufacture puis chez un pépiniériste ; mais à chaque fois que son ancienne condition remonte à la surface, elle se voit obligée de quitter son poste à cause de la concupiscence de ses collègues masculins ou de la jalousie de la gent féminine. Et même lorsqu’elle tombe amoureuse, son passé la rattrape encore : si son amant est prêt à tirer un trait sur sa vie antérieure, ses parents voient cette relation d’un mauvais œil…
LA DERIVE – film français de Paula Delsol (1964) – Durée 1h21
Mardi 28 novembre à 19h – Entrée gratuite / Amphi. Max Ophuls – IECA
Jacquie est une belle fille blonde de vingt ans qui traîne son spleen avec un guitariste. Le générique achevé, celui-ci profite de son sommeil dans le train pour la quitter. Elle retourne alors chez sa mère à Palavas-les-Flots, où elle retrouve son ami d’enfance et une sœur mal mariée. Jacquie ne veut pas travailler et vit au gré de ses aventures sentimentales, au jour le jour, dans l’attente d’un hypothétique grand amour…
WANDA – film américain de Barbara Loden (1970) – VOST – Durée 1h42
Mardi 05 décembre à 19h – Entrée gratuite / Amphi. Max Ophuls – IECA
Mariée à un mineur de Pennsylvanie et mère de deux enfants, Wanda (Barbara Loden) ne s’occupe ni d’eux ni de sa maison, et passe la majeure partie de ses journées affalée sur le canapé du salon, en peignoir et bigoudis. Sans personnalité ni volonté, elle se laisse « divorcer ». Seule, sans domicile ni moyens de subsistance, elle erre sans but précis, et fait la connaissance d’un voleur, Dennis, dont elle devient la maîtresse et complice.
La femme de Jean – film français de yannick bellon (1974) – durée 1h45
Mardi 23 janvier à 19h – Entrée gratuite / Amphi. Max Ophuls – IECA
Après dix-huit années de vie commune, Jean quitte Nadine. D’abord plongée dans un profond désespoir, elle se reconstruit doucement. La rencontre de David lui redonne le gout de vivre, de se réaliser et d’exister pour elle-même. De « femme de » elle devient l’auteure de sa vie. Avec justesse et sensibilité Yannick Bellon dresse un portrait touchant d’une réalité comtemporaine. Une représentation qui marque le début d’une rupture des femmes avec la victimisation.
diabolo menthe – film français de diane kurys (1977) – durée 1h40
Mardi 13 février à 19h – Entrée gratuite / Amphi. Max Ophuls – IECA
Livrées à elles-mêmes dans un Paris des années 1960, alors que leur mère part en vacances, Anne et Frédérique, deux jeunes sœurs, naviguent à travers les défis de l’adolescence. Anne, l’aînée rebelle, cherche l’indépendance et l’identité, tandis que Frédérique observe le monde des adultes à travers ses yeux. Entre premiers émois amoureux, amitiés profondes et conflits familiaux, le film capte avec authenticité la saveur aigre-douce de l’adolescence et des souvenirs estivaux, symbolisée par le fameux « Diabolo Menthe ».
sans toit ni loi – film français d’agnès varda (1985) – durée 1h45
Mardi 19 mars à 19h – Entrée gratuite / Amphi. Max Ophuls – IECA
Mona, une jeune femme sans attaches, erre à travers la France. À travers des rencontres diverses, elle laisse peu de traces de son passage et refuse les conventions de la société. Le film explore la vie marginale de Mona, révélant peu à peu les raisons de sa quête de liberté. Sa vie sans contraintes, mais aussi sans abri, se transforme en un voyage spirituel et existentiel, laissant derrière elle un mystère et une réflexion sur la nature de la liberté et de l’isolement. Mona incarne une figure énigmatique, résolument libre mais également vulnérable, créant un récit poignant sur la recherche de soi et la marginalité.